L'aliénation désigne le processus par lequel un individu est dépossédé de lui-même.
Selon Marx, le travail constitue l'activité propre au travailleur. En travaillant, il transforme le monde et épanouit ses facultés. Les machines, parce qu'elles soulagent les hommes de la peine du travail, semblaient destinées à améliorer leurs conditions d'existence, en rendant le travail plus efficace et heureux.
Ce sont les conditions de travail dans la société capitaliste produisent l'aliénation du travailleur.
Une fois que les machines existent, le travail traditionnel de l'ouvrier cesse d'être rentable. Le machinisme s'impose donc. Néanmoins, le coût des machines les rend inaccessible à l'ouvrier. Il détient sa force de production, l'énergie qu'il peut employer au travail, mais non pas les moyens de production, les machines. Il doit donc vendre sa force de travail à celui qui dispose d'un capital nécessaire pour l'investir dans la propriété des machines. Le propriétaire des machines a tout intérêt à rentabiliser au maximum cet investissement. Il exploite ainsi l'ouvrier, lui imposant de longues journées de travail. La main d'œuvre est facile à trouver puisque la production n'exige plus aucune qualification.
L'ouvrier est donc contraint de vendre sa propre activité en échange d'un salaire, afin de subsister. Sa vie perd son sens, puisque ce qu'il fait n'a plus d'intérêt pour lui et qu'il y épuise toutes ses ressources simplement en vue de satisfaire ses besoins vitaux.
Dans la société capitaliste, le progrès technique améliore la productivité, mais détériore les conditions d'existence de l'ouvrier.
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